La civilisation humaine émerge au début du Premier Âge sur l'île tropicale de Vornac, en Illergan. Elle développe rapidement un système de classes sociales qu'elle conserve ensuite à travers les Âges et les régions qu'elle conquiert. Le peuple roturier regroupe tous les non-possédants, essentiellement des paysans et ouvriers qui sont obligés de travailler toute leur vie et de se soumettre aux classes supérieures. Les artisans propriétaires et les ecclésiastiques (quelle que soit la religion) forment la bourgeoisie, ils ont des fonctions ou des propriétés qui leur donnent du pouvoir sur les roturiers mais sont soumis au bon vouloir des nobles. La classe militaire s'organise en parallèle du reste de la société car elle a sa propre hiérarchie, mais elle obéit dans tous les cas à la noblesse et peut, selon les lois locales, avoir du pouvoir sur les roturiers et même la bourgeoisie, notamment en temps de guerre. La noblesse domine quant à elle la société humaine, par droit de naissance et parfois avec la bénédiction d'une divinité. Les nobles à la tête d'un fief sont appelés seigneurs et ont le droit de vie ou de mort sur chaque humain de leurs terres. Avec l'expansion territoriale magistrale des humains en Illergan, un système de hiérarchie entre les différents seigneurs s'est peu à peu constitué et mène à la féodalité à la fin du Premier Âge. Des rois et des empereurs prennent alors la tête d'immenses territoires, eux-même découpés en dizaines de duchés, comtés et autres baronnies gouvernés par d'autre seigneurs et qui sont constitués de maints fiefs de moindre taille, et ainsi de suite. Un lopin de terre peut ainsi appartenir à une demi-douzaine de nobles distincts, tous vassaux les uns des autres et se faisant occasionnellement la guerre pour modifier les relations de vassalité et augmenter leur pouvoir.
Un des piliers des traditions humaines est le couple homme-femme unis pour la vie, il est donc assez mal vu de sortir de ce schéma. Les mœurs peuvent toutefois varier d'une région à l'autre et dans le temps, comme par exemple dans les cités d'Orica et d'Urlical, au Troisième Âge, où le divorce est monnaie courante et les relations non-mixtes socialement acceptées. C'est en général la religion qui entretient les plus anciennes traditions humaines, en particulier les cultes de la Main de la Vérité et du Dieu Ailé qui sont les plus conservateurs. Le traditionalisme d'une communauté humaine est ainsi grandement dépendant de sa proportion de croyants en ces deux cultes. Quelles que soient les convenances autour de la famille, c'est par contre presque toujours toujours l'aîné(e) qui hérite de la totalité des biens de ses parents après leur décès, qu'il soit femme ou homme. Les genres sont donc également représentés dans les sphères de pouvoir. En revanche et pour des raisons morphologiques autant que culturelles, les métiers très physiques sont de préférence exercés par des hommes (bûcheron, mineur, matelot), tandis que les professions purement intellectuelles et arcaniques sont plus souvent exercées par des femmes (scribe, mage enchanteresse, préceptrice), le reste des activités étant globalement mixte.
Les humains se nourrissent principalement de céréales, de légumes et de viande. Leur évolution démographique les a donc poussés assez tôt à rechercher des territoires vastes et fertiles pour développer leur agriculture. Les grandes plaines verdoyantes de Lerg et du Vacyentir ont donc été pendant des siècles le lieu de guerres entre les humains et les espèces qui briguent les mêmes territoires. D'abord les gobelins, orques et semi-géants que les humains appellent "tribaux" et qui occupent ces terres avant eux, puis la puissante civilisation servénore qui partage les mêmes besoins nutritifs et la même volonté de s'étendre pour l'agriculture. La plupart de ces conflits se sont terminés à l'avantage des humains, en partie grâce à leur forte démographie mais aussi à leur grande maîtrise de la magie par rapport aux autres peuples du Premier Âge. Depuis, les escarmouches avec les tribaux n'ont pas cessé, mais les servénors ont abandonné leurs ambitions de conquêtes et nombre d'entre eux vivent parmi les humains, adoptant une grande partie de leurs coutumes.
En Illergan, les humains contrôlent à partir du début Deuxième Âge la plupart des plaines arables et des îles, laissant les montagnes aux nains, les forêts aux elfes et les déserts et autres marécages aux clans servénors nomades. Après les Guerres Chaotiques, de nombreux artarüls et anvas intègrent la société humaine, à l'instar des servénors plus tôt dans l'Histoire. Ses États les plus puissants à travers les Âges sont le Royaume de Lerg au sud et l'Empire de Vacylnor au nord. Il n'existe pas de peuple humain hors d'Illergan, mais cette civilisation a tout de même pris pied sur d'autres Mondes de diverses manières. Les humains sont ainsi des contrebandiers en Kurtaral et des missionnaires guerriers en Fynagan et dans les Enfers. Ailleurs, ils sont très peu courants et ne s'installent pas durablement.