Le Dyartantic
Ces marais exhalent des relents de moisi et de pourriture à des lieues à la ronde. D'ailleurs, en langage servénor, « Dyartantic » peut avoir plusieurs connotations, parmi lesquelles « moisissure », «disparition» ou encore «mort éternelle».
Par rapport à d'autre petits marais illergannéens relativement faciles à traverser, ceux du Dyartantic sont une véritable jungle. Il est pratiquement impossible de s'y déplacer en bateau, et insensé voire suicidaire de le faire en barque. Les eaux boueuses du marais empêchent de distinguer fond et obstacles, et permettent aux monstres aquatiques d'être pratiquement invisibles, donc deux fois plus mortels. Le seul moyen de "traverser" le marais sans trop d'encombres est d'utiliser le fleuve qui le traverse ou encore celui qui le longe, au nord ouest.
Au sein du Dyartantic, l'humidité est constante, pesante, et transforme la moindre blessure en morceau de viande pourrie en quelques jours seulement; les bâtiments en bois ne résistent pas plus de quelques semaines sans un entretient constant. Sans guide connaissant la région, on peut s'y perdre, et dans ce cas, les chances de survie sont extrêmement minces, et pour cause : entre les brigands Servénors sanguinaires, les Lasrétors qu'on ne manque pas de rencontrer, les Gorgones, les Hydres et les Nagas, les marais du Dyartantic ont de quoi vous faire perdre la tête, dans tous les sens du terme !