Forêt de Ciarl

Située au nord du Vacyentir et à l'est de Vacylnor, la forêt de Ciarl est un immense territoire en grande partie sauvage et au cœur de maintes tensions diplomatiques. Le nord de la forêt est en effet le territoire des impitoyables Sorlams, les elfes noirs d'Illergan. Ainsi surnommés à cause des baies qu’ils ingèrent et qui rendent leur sang noir, ils ont un code religieux très strict et n’accueillent généralement pas les étrangers à bras ouverts. Cependant, toute personne pénétrant dans la forêt ne doit pas forcément craindre les Sorlams car ces derniers acceptent le commerce dans une certaine mesure. Les étrangers ne sont tout de même jamais encouragés à rester plus que nécessaire, bien au contraire. Des soldats patrouillent dans toute cette partie de la forêt et contrôlent tous les étrangers - essentiellement des humains - qu’ils croisent. Ils peuvent se montrer très insistants sur les raisons de leur présence et les reconduiront à la frontière la plus proche s’ils estiment qu’ils n’ont rien à faire ici. Dans cette partie de la forêt, tout appartient aux elfes noirs : les plantes et les animaux en particulier. Chasser, couper du bois ou même cueillir des plantes est donc considéré comme du vol et passible d’un châtiment corporel mémorable. De plus, il y a dans cette forêt une multitude d'espèces végétales capables de se défendre toutes seules et qui dévorent aussi bien les intrus que les Sorlams.

Il y a trois grandes villes Sorlams dans la forêt de Ciarl : Assatella, Reordïm et Sarlim, la capitale.

La moitié sud de la forêt est une région très instable politiquement, considérée comme une zone franche dans le meilleur des cas. Les Sorlams n'en ont pas le contrôle mais punissent dans le sang les actes contraires à leurs lois, comme par exemple la déforestation et la construction de lieux de cultes non dédiés à la Déesse Noire. Ils n'ont toutefois pas les ressources nécessaires à la sécurisation de ce territoire, ils se limitent donc à des raids rapides et espacés dans le temps. De son côté, l'Empire de Vacylnor (dont la capitale jouxte la forêt) tente de temps en temps d'abattre des arbres à la frontière afin de faire reculer celle-ci aux profit de terres arables. Mais ce qui l’intéresse le plus dans cette forêt sont les gisements d'or de Ciarl. Des accords sont donc régulièrement passés avec les Sorlams pour autoriser l'exploitation minière d'une partie des sols de la forêt, sous réserve d'une destruction minime de la végétation et d'une présence militaire réduite. Ces accords officiels n'empêchent toutefois pas des centaines (voire des milliers) d'individus de risquer leur vie en installant des campements sauvages au cœur de la forêt et d'exploiter les gisements non contrôlés par Vacylnor. Par ailleurs, l'attrait de l'or ainsi que la faible présence des troupes de l'Empire a peu à peu fait du sud de la forêt de Ciarl le refuge d'une grande partie des hors-la-loi des régions alentour. Il existe même des villages fortifiés autonomes qui survivent et s’enrichissent au nez et à la barbe des Sorlams et de Vacylnor, profitant habilement des dissensions entre ces deux factions. De telles communautés n'assurent pas une grande espérance de vie, mais elles restent préférables à l'échafaud ou aux geôles de l'Empire.